lundi 5 décembre 2016

Éducation, Justice : le gouvernement de Paul Biya ouvert au dialogue



Qu’on le veuille ou non, il est clair que le gouvernement camerounais n’est pas resté sourd aux revendications de la communauté anglophone, tant pour les enseignants que pour les avocats. Le 1er décembre dernier, sur instructions du président Paul Biya, il a en effet décidé d’accorder une subvention de deux milliards de F CFA aux établissements laïcs et confessionnels et  le recrutement de 1000 diplômés de l’enseignement supérieur dans les matières scientifiques pour renforcer les effectifs des enseignants dans les établissements scolaires qui pourraient se trouver en situation déficitaire. Il a par ailleurs été créé un Comité interministériel ad hoc chargé d’examiner les revendications des enseignants. Le gouvernement a par ailleurs décidé d’organiser en 2017 un forum sur le statut de l’enseignant. Toutes ces mesures, il va sans dire, visent à améliorer les conditions de travail en milieu scolaire.


À côté des revendications des enseignants, il y avait aussi celles des avocats anglophones, notamment relatives à la traduction en langue anglaise des actes officiels de l’OHADA. Cette revendication a été satisfaite.  Le document traduit dans la langue de Shakespeare est donc désormais disponible et remis au barreau national.

Ces mesures gouvernementales constituent un véritable pied de nez à ceux qui, voulant faire dans la surenchère, ont tenté d’en faire un problème politique entre Anglophones et Francophones, allant même jusqu’à y voir une volonté de la part des deux régions anglophones du pays de remettre en cause l’unité nationale.

Pendant cette période de crise, puisqu’il faut l’appeler ainsi, le gouvernement camerounais a voulu apporter suffisamment d’informations pour éclairer l’opinion, en même temps qu’il est resté ouvert au dialogue. S’agissant des informations, des  membres du gouvernement sont montés au créneau. Les ministres de la Justice, de l’Enseignement supérieur et des Enseignements secondaires sont allés à la rencontre de la presse pour répondre aux questions qui pouvaient se poser.

Le gouvernement camerounais a aussi voulu favoriser le dialogue avec les auteurs des revendications. Le premier ministre en personne s’est rendu à Bamenda où il a discuté à bâtons rompus avec certains leaders de mouvements syndicaux. Par la suite, il va les recevoir dans ses services à Yaoundé. Pour sa part, le ministre de la Justice a organisé une rencontre avec les avocats du barreau. Bien sûr qu’il y a eu des troubles à l’ordre public avec tout ce que cela peut entraîner comme conséquence. Car, en pareille circonstance, des pêcheurs en eaux troubles ne sont jamais loin. Ce qui justifie l’intervention des forces de maintien de l’ordre pour éviter les dérives. Mais de là à affirmer, comme certains, qu’il y a eu des morts, il y a un pas que d’aucuns ont trop vite franchi, probablement dans le but inavoué de jeter de l’huile sur le feu. La tension est donc retombée. La sérénité est revenue, Dieu merci, et le gouvernement peut, avec la lucidité nécessaire, examiner les problèmes auxquels les différentes franges de la population font face à travers le pays en vue d’y apporter des solutions adéquates.

MOANE EHINDI

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