jeudi 26 novembre 2015

Au-delà du spectacle, l’image d’une nation unie autour de Paul Biya





Le spectacle en lui-même n’était pas en réalité extraordinaire. Rien de surprenant dans la mesure où la Panthère sportive du Ndé et, plus encore, l’Union des mouvements sportifs (UMS) de Loum, les deux équipes finalistes de la 56e édition de la coupe du Cameroun de football, sont loin d’être des foudres de guerre.  Car, en matière de spectacle, on peut affirmer, sans courir le risque d’être démenti, qu’on a vu mieux par le passé, les Canon-Tonnerre, Union-Canon, Tonnerre-Union, etc., peuvent être présentés comme des sommets en la matière.

Et pourtant, la finale de la coupe du Cameroun  du 22 novembre dernier, couplée à la remise des trophées aux vainqueurs des compétitions organisées par une trentaine de fédérations sportives,  a été une belle fête. Une belle fête sportive d’abord, comme le stade Ahmadou Ahidjo n’en vit que très rarement.  Ils sont venus des quatre coins de la ville de Yaoundé, mais aussi de lointaines localités de Loum et de Bagangté, jeunes et moins jeunes, supporters ou non des deux équipes finalistes,  pour vivre la finale de la coupe du Cameroun de football.
Les jeunes, en particulier,  se sont rendus en masse dans ce qui est considéré comme l’antre du football camerounais.  Un grand moment de la vie nationale, ensuite. Les Camerounais sont venus suivre le match de football, célébrer le sport et au-delà du spectacle sportif, partager un grand moment de communion avec le président de la République, affectueusement considéré ici comme « le premier sportif camerounais ». Paul Biya a dû en effet écourter son séjour en France où il prenait part à la conférence générale de l’Unesco, pour honorer et rendre hommage à la jeunesse sportive et même la jeunesse tout court, et partager ce grand moment de ferveur patriotique. Et il  y avait de quoi être ému en voyant le président Biya rentrant dans sa limousine au stade Ahmadou Ahidjo, levant le bras en guise de salut à l’immense foule qui l’acclamait. Il y avait de quoi partager l’émotion de ces jeunes gens, joueurs de la Panthère du Ndé et de l’UMS de Loum, heureux de serrer la main du président de la République, pour la première fois  en ce qui concerne la quasi-totalité d’entre eux.
Les organisateurs de la finale de la coupe du Cameroun ont, avant le match de football proprement dit, conçu un spectacle mettant en scène plus de 3000 jeunes. Ce spectacle est en fait un moment de célébration d’une nation unie autour de son chef, un peu comme lors de la fête nationale, le 20 mai. Il célèbre encore plus la jeunesse camerounaise avec tout ce qu’elle a de dynamisme et de patriotisme. En filigrane, il s’y dégage l’image d’une nation debout, vigoureuse et entreprenante. Et comme il fallait s’y attendre, ce spectacle rend un hommage mérité aux sportifs, eux qui ont tant apporté à ce pays, mais aussi aux vaillantes forces de l’ordre qui combattent avec patriotisme et détermination les terroristes  de Boko Haram à la frontière du Nigeria, dans la région de l’Extrême-Nord.
On a ainsi pu suivre non sans une certaine émotion les réactions du chef de l’État, assis à la tribune au milieu des corps constitués et autres personnalités, applaudissant quelque action spectaculaire lorsqu’il y en avait, esquissant un geste d’approbation, ou faisant une légère moue tout en devisant avec le président du sénat ou le président de l’Assemblée nationale.
La finale de la coupe du Cameroun est, à n’en point douter, un grand moment de communion entre le chef de l’État et son peuple, en général, et avec sa jeunesse en particulier. Assis dans la même enceinte pendant plus de deux heures de temps pour certains, devant le petit écran ou écoutant à travers leur récepteur radio pour la grande majorité, mais tous le regard tourné vers la même direction, comme en famille. Une proximité qui ne trompe pas. D’aucuns parleraient d’o

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