Le
spectacle en lui-même n’était pas en réalité extraordinaire. Rien de surprenant
dans la mesure où la Panthère sportive du Ndé et, plus encore, l’Union des
mouvements sportifs (UMS) de Loum, les deux équipes finalistes de la 56e
édition de la coupe du Cameroun de football, sont loin d’être des foudres de
guerre. Car, en matière de spectacle, on
peut affirmer, sans courir le risque d’être démenti, qu’on a vu mieux par le
passé, les Canon-Tonnerre, Union-Canon, Tonnerre-Union, etc., peuvent être
présentés comme des sommets en la matière.
Et pourtant, la finale de la
coupe du Cameroun du 22 novembre dernier,
couplée à la remise des trophées aux vainqueurs des compétitions organisées par
une trentaine de fédérations sportives,
a été une belle fête. Une belle fête sportive d’abord, comme le stade
Ahmadou Ahidjo n’en vit que très rarement.
Ils sont venus des quatre coins de la ville de Yaoundé, mais aussi de
lointaines localités de Loum et de Bagangté, jeunes et moins jeunes, supporters
ou non des deux équipes finalistes, pour
vivre la finale de la coupe du Cameroun de football.
Les jeunes, en particulier, se sont rendus en masse dans ce qui est
considéré comme l’antre du football camerounais. Un grand moment de la vie nationale, ensuite.
Les Camerounais sont venus suivre le match de football, célébrer le sport et
au-delà du spectacle sportif, partager un grand moment de communion avec le
président de la République, affectueusement considéré ici comme « le
premier sportif camerounais ». Paul Biya a dû en effet écourter son séjour
en France où il prenait part à la conférence générale de l’Unesco, pour honorer
et rendre hommage à la jeunesse sportive et même la jeunesse tout court, et
partager ce grand moment de ferveur patriotique. Et il y avait de quoi être ému en voyant le
président Biya rentrant dans sa limousine au stade Ahmadou Ahidjo, levant le
bras en guise de salut à l’immense foule qui l’acclamait. Il y avait de quoi
partager l’émotion de ces jeunes gens, joueurs de la Panthère du Ndé et de
l’UMS de Loum, heureux de serrer la main du président de la République, pour la
première fois en ce qui concerne la
quasi-totalité d’entre eux.
Les organisateurs de la
finale de la coupe du Cameroun ont, avant le match de football proprement dit,
conçu un spectacle mettant en scène plus de 3000 jeunes. Ce spectacle est en
fait un moment de célébration d’une nation unie autour de son chef, un peu
comme lors de la fête nationale, le 20 mai. Il célèbre encore plus la jeunesse
camerounaise avec tout ce qu’elle a de dynamisme et de patriotisme. En
filigrane, il s’y dégage l’image d’une nation debout, vigoureuse et entreprenante.
Et comme il fallait s’y attendre, ce spectacle rend un hommage mérité aux
sportifs, eux qui ont tant apporté à ce pays, mais aussi aux vaillantes forces
de l’ordre qui combattent avec patriotisme et détermination les terroristes de Boko Haram à la frontière du Nigeria, dans
la région de l’Extrême-Nord.
On a ainsi pu suivre non sans
une certaine émotion les réactions du chef de l’État, assis à la tribune au
milieu des corps constitués et autres personnalités, applaudissant quelque
action spectaculaire lorsqu’il y en avait, esquissant un geste d’approbation,
ou faisant une légère moue tout en devisant avec le président du sénat ou le
président de l’Assemblée nationale.
La
finale de la coupe du Cameroun est, à n’en point douter, un grand moment de
communion entre le chef de l’État et son peuple, en général, et avec sa
jeunesse en particulier. Assis dans la même enceinte pendant plus de deux
heures de temps pour certains, devant le petit écran ou écoutant à travers leur
récepteur radio pour la grande majorité, mais tous le regard tourné vers la
même direction, comme en famille. Une proximité qui ne
trompe pas. D’aucuns parleraient d’o
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