mercredi 2 décembre 2015

Dérèglement climatique : Les engagements de Paul Biya


Faisant partie du bassin du Congo, deuxième poumon écologique du monde, et du bassin du Lac Tchad, menacé de disparition, le Cameroun est concerné et intéressé par les problèmes de changements climatiques. On comprend alors pourquoi Paul Biya est à la COP21 Paris, pour faire entendre la voix de son pays, le Cameroun. Aussi, après avoir pris la parole lundi à la tribune de la COP21 aux côtés de ses pairs des quatre coins du monde, le chef de l’État camerounais a t-il participé au mini-sommet Afrique-France qui a réuni mardi une douzaine de chefs d’État africains, le président français et le Secrétaire général de l’ONU. Par ailleurs, il a publié une tribune libre sur le site Le monde. fr. et le site de Afrique Expansion Magazine.

Paul Biya a saisi ces occasions pour souligner « l’urgente nécessité d’enrayer les effets destructeurs des changements climatiques ». Ce faisant, il rejoint l’opinion générale qui se dégage des travaux de Paris. Mais le chef de l’État insiste sur la nécessité de donner aux conclusions de ces travaux, « un caractère contraignant », conditionné à un vrai plan de financement des pays industrialisés. Paul Biya souhaite que les participants à la COP21 se laissent « guider par une exigence de solidarité humaine et une juste appréciation de l’urgence de la situation», mais aussi sur l’obligation de résultat : « nous n’avons pas le droit d’échouer », martèle-t-il.

Il faut remarquer que Paul Biya n’est pas allé à la COP21 les bras ballants. Bien que n’étant qu’un faible émetteur de gaz à effets de serre, le Cameroun compte apporter sa contribution à la lutte contre le dérèglement climatique à travers la mise en œuvre d’un plan de réduction de 32%, à l’horizon 2035, de l’empreinte carbone par rapport à 2010 ; la lutte contre la désertification, élaborer un mécanisme pour le développement propre, la gestion durable des forêts et la gestion concertée des forêts du bassin du Congo, la gestion durable des ressources en eau, etc.

En retour, le chef de l’État camerounais invite à sauver les forêts du bassin du Congo, afin qu’elles continuent d’apporter leur contribution à la réduction des gaz à effet de serre,  et le Lac Tchad, immense plan d’eau indispensable à la vie des populations et de l’écosystème.

 Devant cette situation, l’article sur Paul Biya, publié par Médiapart dans son édition du 30 novembre 2015, paraît tout simplement dérisoire. Le site qui traite le président camerounais de « dictateur », le suspecte de vouloir noyer « les multiples violations des droits humains dont son régime dictatorial est coutumier » sous les préoccupations environnementales. Médiapart accuse le chef de l’État camerounais, à travers « ses différents gouvernements », de n’avoir accordé « la moindre attention » au dérèglement climatique.

Vraiment curieux ce qu’écrit l’auteur de ce pamphlet dont on peut se demander de quel pays et de quel président il parle. On peut penser que sa motivation ne se justifie que par la volonté de détourner l’attention, dénigrer et nuire à un chef d’État dont l’ambition est de laisser de lui l’image d’un homme qui a apporté à son pays la démocratie et la prospérité, dont la principale préoccupation est quelle planète nous allons laisser aux générations futures.

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