vendredi 23 octobre 2015

Le Président Paul Biya et le conseil des ministres


Contrairement à ce qui se passe dans certains pays, au Cameroun, le conseil des ministres que préside le chef de l’Etat ne se tient pas à intervalles réguliers ou selon une périodicité connue à l’avance. Il y a quand même lieu de relever qu’au niveau du gouvernement, il se tient le dernier jeudi de chaque mois un conseil de cabinet présidé par le premier ministre, chef du gouvernement. Cette instance permet, on peut le deviner aisément, d’évaluer ou de discuter de grands sujets de l’heure auxquels le gouvernement fait face.


 Le président de la République, pour sa part, réunit en cas de besoin le gouvernement, histoire de lui indiquer ses grandes orientations politiques. Nombre d’observateurs soutiennent que les conseils de ministres devraient se tenir plus régulièrement. Les tenants de cette thèse estiment que cela est susceptible de permettre un meilleur suivi de l’action gouvernementale. Cette façon de voir les choses ne manque pas de pertinence, il faut bien le reconnaître.

Le conseil des ministres est certes très important et que tout gouvernement digne de ce nom devrait en tenir plus souvent. Mais il serait exagéré d'affirmer qu’il est la seule instance qui permet un bon suivi des actions que mène le gouvernement. Comme nous l’avons indiqué plus haut, au Cameroun cette tâche incombe au premier ministre qui a en charge la coordination de l’action gouvernementale, en plus des autres dispositions administratives mises en place à cet effet.

 Pour revenir au conseil des ministres, il faut dire que, et cela peut-être parce qu’il ne se tient qu’à des moments décisifs, c’est un moment très attendu à la fois par les membres du gouvernement et plus encore par les citoyens. Il en a été ainsi du conseil des ministres du 15 octobre dernier par exemple. Ce conseil faisait suite au réaménagement du gouvernement opéré deux semaines plus tôt. Nombre de ministres qui venaient de faire leur entrée au gouvernement ont ainsi eu l’occasion de rencontrer le président de la République pour la première fois drapés de leurs nouveaux atours de ministres.

 Mais, au-delà de l’émotion qui, on l’imagine, envahit les uns et les autres à cette occasion, le plus important devrait se situer dans ce que le chef de l’Etat leur dit. En effet, généralement, le président de la République saisit cette occasion pour donner des orientations précises, recadre les uns et autres si besoin. Il en a été ainsi le 15 octobre dernier. Dans une communication spéciale, le président Paul Biya a indiqué l’essentiel de ce qu’il attend d’eux. En l’occurrence, en plus de la lutte contre les terroristes de Boko Haram, considérée comme première priorité du gouvernement, l’accent a été mis sur le plan d’urgence à l’exécution duquel le chef de l’État attache une grande importance. « Notre peuple veut en effet voir, grâce à ce plan d’urgence et au programme normal de développement, le Cameroun transformé en un grand chantier. Il veut voir ses conditions de vie améliorées », a-t-il souligné. Il Par ailleurs, Paul Biya a demandé d’accélérer les préparatifs des importantes CAN 2016 et 2019, célébrations sportives majeures que le Cameroun va abriter.

Paul Biya maintient donc sa vision pour un Cameroun émergent à l’horizon 2035. Aussi appelle-t-il à faire plus et mieux pour atteindre cet objectif. À cet effet, il souligne la nécessité d’augmenter le rythme de croissance de l’économie.

 Des instructions ont été données pour que soient corrigées les déficiences que l’on peut encore constater ici ou là au sein du gouvernement. Last but not the least, le chef de l’État invite les ministres à assumer pleinement leur responsabilité et à donner à l’action gouvernementale davantage de force et d’efficacité, étant entendu que, comme l’affirme Paul Biya, « servir son pays en qualité de membre du gouvernement est un honneur. Mais c’est aussi et surtout une responsabilité. Une lourde responsabilité ».

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