mardi 8 novembre 2016

Paul Biya, 34 ans de pouvoir… Regard vers l’avenir


Ce  6 novembre 2016, Paul Biya, le chef de l’État camerounais, célèbre ses 34 ans à la tête du pays des Lions indomptables. Une certaine opinion, notamment à l’étranger, ne voit pas toujours d’un bon œil cette longévité au pouvoir. À ses yeux, le Cameroun ne serait pas un bon élève de la démocratie. Et pourtant, ce pays semble avoir fait tout ce qu’il faut pour favoriser l’expression démocratique : le pluralisme politique y est une réalité. On y dénombre une centaine de formations politiques officiellement reconnues, une bonne dizaine de partis représentés à l’Assemblée nationale ou au Sénat, gérant des communes ou occupant des sièges de conseillers municipaux dans un certain nombre de municipalités à travers le territoire national. Des élections présidentielles, législatives et municipales, auxquelles prennent part nombre de partis politiques, y sont régulièrement organisées. Les libertés individuelles et politiques ne souffrent d’aucune restriction. La liberté de la presse et la liberté d’expression, en particulier, sont ici une réalité indiscutable. On pourrait citer d’autres marqueurs de la démocratie. Mais ceci reste « insuffisant » aux yeux des critiques du régime de Yaoundé pour qui tout cela n’est rien tant que Paul Biya n’aura pas cédé le fauteuil présidentiel.

A contrario, l’on est impressionné par la mobilisation populaire des militants du RDPC, le parti du président, et, au-delà, d’une bonne frange de la population en général, chaque fois qu’il est question de fêter ce qu’il convient d’appeler ici l’avènement du Renouveau. Car, en effet, au-delà des divergences politiques somme toute compréhensibles, la majorité des Camerounais reconnaît que le président Paul Biya affiche un bilan positif à la magistrature suprême de son pays. On lui reconnait la modernisation du Cameroun sur tous les plans, politique, économique, infrastructurel, social et culturel. En plus d’apparaître comme un artisan de la paix, il a le mérite d’avoir su gérer de nombreuses épreuves difficiles : la grave crise économique qui a sévi depuis le milieu des années 80 et qui a durement frappé le Cameroun; l’avènement du pluralisme politique, le conflit frontalier avec le Nigeria à propos de la presqu’île de Bakassi, la lutte contre le terrorisme du groupe nigérian Boko Haram, etc.

Mais si Paul Biya jouit d’une opinion favorable auprès des Camerounais grâce à son bilan à la tête de l’État, le plus important semble être ce qu’il réserve pour l’avenir. En effet, le chef de l’État camerounais  a engagé son pays dans un vaste programme qui vise son émergence à l’horizon 2035. Cela passe par des investissements dans de nombreux projets structurants dans les domaines de l’agriculture, des transports (construction du port en eau profonde de Kribi et des autoroutes), de l’énergie électrique (barrages de Lom Pangar, Memve’ele) des sports (construction des palais des sports et de stades de football). Ce qui permet au pays d’abriter de nombreuses compétitions sportives (la CAN féminine de football à partir du 19 novembre prochain, et la CAN masculine de football en 2019), etc.

Fort de tout ce qui précède, le Cameroun joue fièrement le rôle de leader de la sous-région Afrique centrale. Et c’est aussi cela le mérite du président Paul Biya qui  jouit de ce fait d’une cote favorable auprès de la majorité de ses compatriotes qui estime même qu’il faudrait encore lui confier le destin du Cameroun pour les prochaines années. Vox populi…

Moane Ehindi

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