Neuf mois après leur entrée en vigueur, les Objectifs du millénaire pour le développement durable (ODD) ont fait l’objet d’un débat général au cours de la 71e session de l'Assemblée générale des Nations Unies à New York la semaine dernière. Le chef de l’État camerounais, Paul Biya, y a pris activement part, et prononcé un discours en ouverture du débat général.
Le programme des Objectifs de développement durable est extrêmement important pour les pays qui luttent contre la pauvreté et aspirent à l’émergence. Il a été adopté en prolongement à celui des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), mis en œuvre pendant 15 ans jusqu’en 2O15. Dans un certain nombre de pays, ce programme, bien qu’ayant engrangé quelques bons points, n’a pas comblé toutes les attentes. De manière générale, selon un rapport gouvernemental réalisé en 2014, le Cameroun a connu des progrès sensibles dans la mise en œuvre des OMD.
Les autorités de Yaoundé ont donc de bonnes raisons d’adhérer au nouveau programme des Objectifs de développement durable qui a pour horizon l’année 2030. Le chef de l’exécutif camerounais considère qu’il s’inscrit en droite ligne de l’élan de solidarité humaine qui a permis de poser, ces dernières années, les jalons d’une communauté de destin de l’humanité.
Paul Biya fait l’autopsie des OMD avant d’engager la communauté internationale et les pays membres de l’Organisation des Nations Unies à tout mettre en œuvre pour que les ODD servent d’ « accélérateurs à l’avènement d’un monde de paix partout et pour tous, un monde de prospérité pour tous ». Toutes choses que l’on n’a pas pu obtenir avec les OMD. Les engagements, financiers surtout, qui avaient été pris au début des années 2000, n’ont pas tous été respectés. En conséquence, les dirigeants n’ont pas répondu entièrement aux espoirs et attentes de leurs peuples.
On comprend donc les espoirs que les dirigeants du monde placent dans le programme des ODD, conçu pour transformer le monde, premier programme mondial à prendre en considération la problématique du développement dans toutes ses dimensions : sécuritaire, économique, sociale, humaine et environnementale. Pour le Président Biya, ce programme « se préoccupe réellement du progrès humain, du patrimoine de l'humanité, du bien-être commun, de la sécurité de tous». D’où donc son appel à recourir à tous les moyens politiques, financiers et moraux, pour répondre à l’appel des peuples et à celui de l’Histoire. Un appel à l’engagement et à l’action. Pourvu qu’il soit entendu.
Moane Ehindi
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