Le chef de l’Etat camerounais, Paul Biya, a pris la parole le 20 septembre dernier au Sommet des leaders sur les réfugiés qui se tient à New York, en marge de la 71e Assemblée générale des Nations-Unies. Initiative de Barack Obama, le président des Etats-Unis d’Amérique, et du secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-Moon, ce sommet et l’Assemblée générale de l’Onu abordent un problème qui menace gravement l’équilibre du monde : la question des réfugiés.
Paul Biya porte donc la voix
du Cameroun au plus haut niveau mondial. Car, faut-il le souligner, son pays a
son mot à dire, une expérience à partager et même des solutions à proposer. En
effet, plus de 350 000 ressortissants étrangers de tous âges, des
Nigérians et des Centrafricains principalement, ainsi que d’autres nationalités
qui ne sont pas forcément recensées, ont trouvé refuge au Cameroun. Ces
réfugiés, chaque jour plus nombreux, fuient devant les attaques perpétrées par
les hordes terroristes de la secte nigériane Boko Haram, et les exactions des
bandes armées qui sévissent en Centrafrique. Tous ont trouvé au Cameroun un
pays d’accueil où ils sentent bien.
Certains de ces réfugiés
résident dans des camps construits à cet effet, d’autres, par contre, vivent en
contact direct avec les populations locales.
À ces réfugiés, il faut
ajouter environ 140 000 déplacés camerounais qui fuient les zones de
combat entre les forces de l’ordre et de défense nationales et les assaillants de Boko Haram, et qui sont
pris en charge par l’Etat.
Comme on peut l’imaginer,
assurer le bien-être et garantir les droits fondamentaux de ces réfugiés et de
ces déplacés n’est pas chose facile. Car, en effet, en plus des abris à
construire et à assainir, de nombreux problèmes se posent dont notamment
l’insécurité alimentaire, l’accès à l’eau potable, l’accès à l’école, les
problèmes d’hygiène et de santé, la pression exercée sur l’environnement, etc.
Le Cameroun a su faire face à
ces problèmes, avec l’aide des partenaires multilatéraux tels que le HCR, et
bilatéraux. Mais il faut reconnaitre que l’essentiel de la charge repose sur
les épaules du pays du président Biya. Le chef de l’Etat et le peuple
camerounais ont d’ailleurs solennellement été félicités par diverses instances
pour leurs actions en faveur des réfugiés.
En s’adressant à la tribune
du Sommet des leaders sur les réfugiés, Paul Biya a appelé la communauté internationale à
soutenir les efforts des pays d’accueil. En fait, le problème des réfugiés se
pose comme celui du terrorisme. D’ailleurs, dans une large mesure, les deux sont
liés. Il s’agit d’un problème global auquel il faut
apporter une réponse globale.
Moane Ehindi
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