mercredi 13 janvier 2016

La résilience du peuple camerounais selon Paul Biya


Dans son traditionnel message à la Nation le 31 décembre 2015, Paul Biya a, pour saluer l’attitude de ses compatriotes, convoqué un terme : la RESILIENCE (en lettres capitales dans le texte de son discours). Le terme est connu et même courant. Mais placé dans un contexte politique, il se charge d’une signification toute particulière. Pour le chef de l’État camerounais en effet, ce seul mot suffit à caractériser l’année qui s’achève pour son pays. La résilience, explique Paul Biya, est « cette capacité à résister, à faire face aux défis quotidiens, que tous les partenaires au développement reconnaissent à notre peuple ». Et d’ajouter, « cette qualité, qui fonde les grandes Nations, s’est particulièrement manifestée sur deux fronts importants : la performance économique de notre pays et sa situation sécuritaire ».

À la manière d’un enseignant, Paul Biya s’emploie à expliquer son propos. Puisant dans l’environnement international défavorable marqué par le rétrécissement de la croissance mondiale et la baisse persistante des prix du pétrole et des autres matières premières, il relève pour s’en féliciter que l’économie camerounaise a su résister. « Elle a maintenu ses prévisions de croissance à 6%, avec une inflation limitée à un peu moins de 3% », soutient-il.

Et pourtant, les dépenses supplémentaires occasionnées par l’effort de guerre contre le terrorisme, les perturbations de l’activité économique dans les zones attaquées sont autant de facteurs qui auraient pu empêcher l’atteinte des objectifs que le pays s’est fixés. La croissance ainsi enregistrée dans cet environnement défavorable a permis à l’économie camerounaise de générer, jusqu’à fin novembre 2015, 337 660 emplois nouveaux contre 283 443 l’année dernière.

Même s’il a quelques raisons pour le faire, Paul Biya ne se bombe pas le torse. Au contraire, il reconnait que son pays peut mieux faire.

La résilience dont parle Paul Biya s’est également manifestée sur le front de la situation sécuritaire. En fait, alors que le pays a toujours été considéré comme un havre de paix, le voilà entrainé malgré lui dans une guerre que lui a imposée Boko Haram, une secte terroriste basée au Nigeria. Pendant de longs mois, Boko Haram, qui a fait allégeance au groupe Etat islamique, a mis en difficulté le Nigeria, conquis des territoires au nord-est de ce pays à partir desquels il multiplie des assauts contre la région de l’Extrême-Nord du Cameroun.

Le Cameroun, qui ne s’attendait pas à cette guerre asymétrique, a dû prendre des mesures les plus vigoureuses pour faire face à la menace djihadiste, en termes de moyens militaires, humains et logistiques. Le peuple camerounais s’est mobilisé derrière son président et son armée, empêchant l’adversaire de remporter la victoire. Aujourd’hui, la situation est pratiquement sous contrôle, l’ennemi est réduit aux attaques kamikazes contre les populations civiles dans les localités frontalières. Ce qui amène le président camerounais à rendre un vibrant hommage aux forces de défense et de sécurité, ainsi qu’aux populations camerounaises. La vaillance et le professionnalisme des uns, l’engagement et le courage des autres, ont en effet permis de préserver l’intégrité du territoire national. En effet, aucun centimètre de celui-ci n’a été cédé aux agresseurs. Mieux, en diverses occasions, d’importants revers ont été infligés aux assaillants au plan militaire.


La résilience manifestée par ses compatriotes permet au président Biya d’envisager avec optimisme la victoire sur l’ennemi. « Rien ne pourra entamer la détermination de nos forces de défense et de sécurité. Rien ne pourra altérer le moral de notre population, ni sa capacité de résistance », affirme-t-il sans ambages. Les Camerounais peuvent regarder l’avenir avec confiance.

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