La formule a été assénée et répétée, mais on ne s’en lasse pas. Le Cameroun est manifestement un cas à part dans la galaxie des nations très souvent citées comme étant à risque. Alors que ses voisins ont tous connu les affres de violences politiques et sociales continues, Paul Biya et ses concitoyens demeurent mesurés dans leur quotidien.
Pourquoi est-ce que les conflits « ethno-culturels » ne trouvent-ils pas d’échos aux prévisions des alarmistes de tout poil? Pourquoi l’opposition camerounaise, même dans sa nullité, n’en appelle pas à la violence systématique pour « « s’opposer » au pouvoir en place ? Pourquoi les Camerounais dans leur ensemble savent mesurer leur degré de frustration et manifester leur colère de manière intelligente ?
Peut-être parce qu’il est inscrit quelque part dans le ciel que les leçons de l’histoire du pays ont été apprises. Parce que chacun des individus raisonnables vivant au Cameroun ou à l’extérieur, connaît le coût réel de la violence. Cette dernière ne résout pas les problèmes mais en engendre plutôt d’autres, bien plus graves et souvent insolubles. La violence a pu se manifester dans l’histoire du Cameroun à un moment où le combat s’est avéré nécessaire pour la liberté de tout un peuple, et contribuer à celle d’un continent. De ces luttes, on en a tiré une fierté qui nous impose de regarder l’avenir avec sérénité. Elles étaient essentielles et inscrites dans leur temps.
Sur le chemin de l’Émergence, et à un moment où il faut préserver les acquis et laisser à nos descendants un héritage sain, point n’est besoin d’attiser des flammes. Celles de la haine et de la division semblant poindre entre les mains d’inconscients, d’insouciants égoïstes et très souvent pleutres. Les derniers qui viennent de s’y essayer, ont été très vite été neutralisés.
La bénédiction du Cameroun vient donc d’un ensemble de faits qui ont fait descendre sur lui une grâce légitime. Tout ce qui a été bâti jusqu’ici relève d’une résilience légendaire et propre à ces millions d’habitants qui se battent jour et nuit, dévoués à la nation et dans la paix. Combien de pays peuvent se targuer de réussir à passer les caps les plus sensibles de leur parcours ? Dans la sous-région d’Afrique centrale, nous avons vu brûler des tonnes d’espoirs. Nous avons vu sacrifier des avenirs prometteurs à l’autel d’ambitions totalement illégitimes, soumises à des intérêts autres que ceux des peuples.
Au Cameroun, il ne faut pas chercher de midi à quatorze heures. Le point nodal de cette dynamique pacifique se trouve au « Palais de marbre d’Étoudi », en banlieue de Yaoundé la capitale. À la présidence de la République se trouve un homme, totalement engagé dans la réussite de son pays et qui s’est juré d’être le garant de l’unité nationale, à tout prix. Paul Biya, puisqu’il s’agit de lui, n’est pas non plus chef de l’État par hasard. Son action dans la conduite des affaires de l’État avec un gouvernement résolument à la manœuvre sur le terrain, suffit à elle seule pour trouver une réponse à la question de savoir pourquoi le Cameroun est un pays béni.
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